Avec 17 matchs joués dont 12 titularisations, Pierre Popelin a pris du galon dans le XV du RC Vannes. Arrivé il y a un an et demi à Vannes, l’arrière natif de Tours se plaît dans le groupe vannetais et garde les yeux rivés sur l’objectif de jouer les phases finales d’accession en Top 14, mais avant tout sur le match de ce soir à la Rabine, contre Valence-Romans (20h).

Pierre bonjour. Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Bonjour. Je suis né à Tours, j’ai vécu à Saint-Genouph et j’ai commencé le rugby à 6 ans à l’US Tours. J’ai fait mon école de rugby là-bas et j’ai rejoint le CERF de Tours pendant mes trois années de lycée, ce qui m’a permis de jouer deux matchs en Equipe de France U18 B. J’ai rejoint le centre de formation de la Rochelle pendant 5 ans et joué mon premier match de Top 14 là-bas. Après, j’ai signé un contrat fédéral d’un an avec l’Equipe de France de Rugby à 7.
Qu’est-ce que t’a appris le rugby à 7 ?
C’est un sport qui se démocratise grâce aux JO et aux belles perf’ des gars. Le rugby à 7 fait progresser par excellence la vitesse, l’endurance, le jeu à la main, le jeu aérien, le jeu au pied et surtout la défense. Je ne regrette pas cette expérience, ça m’a fait évoluer personnellement.
C’est ta deuxième saison au RC Vannes. Comment tu te vois aujourd’hui dans le club ?
Lors de la première année, j’ai eu une bonne intégration et beaucoup de partage avec Antho’ (Bouthier, ndlr). J’ai beaucoup appris avec lui et je découvrais la Pro D2. Le parcours, les phases finales, ça n’a été que du bonus et il fallait rééditer cela cette année. On doit faire le taf maintenant si on veut revivre une aussi belle fin de saison avec les play-offs.
Tu parles d’Anthony Bouthier : Comment en tant qu’ancien coéquipier as-tu vécu son parcours depuis son départ de Vannes ?
Ca montre que la Pro D2 fait émerger les talents et progresser les joueurs. Au RCV, personne n’est surpris de son évolution, on savait qu’il avait les capacités. Antho, je ne l’ai jamais vu faire de contre-performance sur un match. Il fait des erreurs comme tous les joueurs, mais il fait tellement d’exploits qu’on en oublie ses rares petites boulettes !
« Ca commence à tirer sur les câbles »
On est désormais à 9 matchs de la fin de saison, le coach parlait de la fatigue physique des joueurs ; comment te sens-tu ?
Je me sens un peu émoussé. Vingt matchs se sont passés : ça commence à tirer sur les câbles. On essaye de se battre pour la fin du championnat et de remplir nos objectifs.
Vous avez connu votre première défaite à la Rabine il y a deux semaines contre Biarritz, une nouvelle défaite à Aurillac vendredi dernier ; comment évalues-tu la situation ?
C’est une situation qu’on devait vivre à un moment ou à un autre. Si on compare avec la saison passée, on avait marché sur l’eau lors des dix derniers matchs en nous qualifiant pour les play-offs. Aujourd’hui, on n’est plus dans le top 6, on est un outsider mais on a la possibilité de revenir. Si on regarde nos matchs, on voit qu’on est capable de produire de belles choses, alors revenir en play-off on peut y arriver.
Un an sans défaite à la Rabine, c’était quand même un coup énorme…
On savait qu’on devait tomber à domicile. Les équipes ne venaient pas jouer leurs coups au maximum ici, mais c’est l’inverse qui a fini par se produire. On avait déjà eu des alertes avant de perdre contre Biarritz. Perdre à domicile, ça a tiré la sonnette d’alarme. On était limite nonchalant, ça ne doit pas se reproduire.
Ce soir, vous recevez Valence-Romans à la Rabine, un adversaire qui est dernier de Pro D2 mais qui n’a plus rien à perdre : comment perçois-tu ce match ?
On l’aborde comme tous les autres matchs : il faut prendre l’adversaire au sérieux et ne pas se relâcher jusqu’à la fin de la saison. De toute façon, notre principal adversaire, c’est nous !