A 27 ans, après onze saisons au niveau senior et une formation au FC Lorient, Thomas Charruau fait les beaux jours du FC Bressuire, second de son groupe de N3 depuis la fin des championnats. Artiste sur les terrains le jour, mais Artiste tout court le reste du temps. Depuis quelques années, le grand milieu de Bressuire a fait de sa passion un métier : le dessin, caractérisé par le réalisme de ses oeuvres et son sens aigu du détail, sous le pseudonyme de Wardach.

Quelques années passées au centre de formation du FC Lorient et un an et demi à l’US Concarneau, Thomas Charruau a fait le choix en janvier 2016 de retourner dans la région d’origine en s’engageant à Bressuire. « Lorient, ça a été ma meilleure expérience, avec un groupe de copains », se souvient-il, alors qu’il évoluait à l’époque avec d’autres cadres de la génération ’93 Lorientaise comme Mario Lemina et Maxence Derrien.
A la fin de son expérience lorientaise, 66 rencontres de CFA et CFA 2 et 19 buts, il s’engage à l’US Concarneau, alors pensionnaire de CFA. « J’ai passé une bonne première année avec un peu plus de temps de jeu en fin de saison. En repartant sur une nouvelle saison je me disais que j’allais avoir un peu plus ma chance, mais au final ça a été tout le contraire et j’étais moins épanoui dans le foot malgré de très belles rencontres humaines. »
Avec un peu plus de temps en dehors du foot, alors que la rigueur d’entraînement des centres de formation est derrière lui, il va se consacrer à l’une de ses passions : le dessin. « Je dessine depuis tout petit. C’est une passion que je tiens de mon père », explique le footballeur. « A Lorient, j’avais moins de temps pour ça entre les cours et les entraînements. C’est à Concarneau que je m’y suis remis », grâce notamment à une inspiration qui l’a relancé vers le sommet de son art. « Un jour sur les réseaux, j’ai vu une publication d’un dessin de ‘Percymad’. C’était un dessin super réaliste : on aurait vraiment dit une photo. C’est à partir de ce moment-là que je m’y suis remis. Ca m’a complètement remotivé. »
Camavinga, Benzema et Mbappe
Autodidacte complet, « Wardach » se lance à fond dans sa passion et commence à publier ses œuvres sur les réseaux sociaux en 2015. Son sens du détail, d’abord sur des portraits en noir et blanc puis des portraits couleurs et ses arrière-plans minimalistes commencent à lui donner une certaine notoriété. « J’ai regardé des vidéos, suivi des tutos pour apprendre et améliorer la technique. Je me suis entraîné et j’ai commencé à partager des dessins de personnes connues sur les réseaux » explique l’ancien concarnois. Beckham, Hanouna, Mbappe, PNL, Coluche, Neymar… Tous ont pour point commun de s’être un jour retrouvé parmi les œuvres de Wardach. « S’ils le repartagent, qu’ils le voient ou qu’ils laissent un commentaire, ça fait plaisir, c’est une reconnaissance, mais c’est aussi ça qui m’offre une visibilité. » Des partages de Benoît Costil, Mevlut Erdinç, Yann Mvila ou encore de l’humoriste marseillais Bengous ont commencé à lui offrir une certaine notoriété.
Depuis 2 ans, Thomas Charruau a choisi de faire de sa passion son métier en se lançant comme autoentrepreneur, ce qui lui permet un complément de revenu au-delà de son activité de responsable technique des jeunes du FC Bressuire. « Je propose des portraits de couples, de familles car c’est surtout le genre de demandes que j’ai ». Pour les tarifs ? « Je passe environ 6 heures par dessin et j’ai des tarifs qui vont de 65€ pour un portrait simple d’une seule personne en noir et blanc, à 200€ voire plus pour des portraits de famille en couleur au format A3. » Reste juste les délais d’envoi, plus important en cette période de confinement. En attendant, contemplez son art sur Instagram, Facebook ou son site web.