Très actif sur le recrutement en ce début d’intersaison, le Vannes Olympique Club a enregistré la semaine dernière l’arrivée d’un nouveau gardien : Mickaël Salamone. A bientôt 28 ans, l’ancien portier de Sannois en National et National 2 arrive pour remplacer Anthony Lamonge. Victime de plusieurs déceptions au niveau professionnel et semi-professionnel, il compte bien participer pleinement aux objectifs vannetais, et rejoindre la Ligue 2 d’ici quatre ans.

A bientôt 28 ans, Mickaël Salamone, natif de Villeneuve-La-Garenne, possède une solide expérience des niveaux nationaux depuis ses débuts en CFA à 19 ans avec la réserve du Paris-Saint-Germain. C’est à 4 ans qu’il commence le football, à Carrières-sous-Poissy, le club de son père. A 5 ans, il s’engage au Racing Club de France puis rejoint le Paris-Saint-Germain, où il apprend et évolue durant 12 années. « Mon expérience au PSG, j’en garde un très bon souvenir » se remémore le portier du Vannes OC. « C’était très riche : quand tu restes en centre de formation jusqu’à tes 19 ans, ça t’apprend beaucoup de choses et ça te forge le caractère. Tu prends de l’expérience sur les choses de la vie, pas que sur le football. » Au centre, il est l’un des jeunes de la génération 92-93 dont certains deviendront pros comme Loïck Landre, Youssouf Sabaly, Neeskens Kebano et… Alphonse Areola.
La première saison de l’ère qatarie au Paris-Saint-Germain sera aussi la dernière de Mickaël au Camp des Loges. Titulaire à dix reprises en CFA, il partage sa place dans les cages avec Mory Diaw et Alphonse Areola et participe à des entraînements avec les professionnels. « A la fin de la saison, le PSG m’avait proposé un contrat professionnel d’un an » se rappelle Mickaël. « Déjà à ce moment là, Areola était très apprécié par les dirigeants : il devenait numéro 3 et on me proposait de rester comme quatrième gardien. J’ai préféré m’engager à Evian. »
C’est donc à l’âge de 20 ans que le titi parisien quitte l’Île-de-France pour la Savoie. Il pose ses valises à Evian et débute une nouvelle aventure professionnelle avec l’Evian-Thonon-Gaillard FC en Ligue 1. Il devient le numéro 3 et garde les cages de la réserve en CFA 2. « Aujourd’hui, la Savoie est ma deuxième maison » lance le gardien. « Tout était très bien là-bas : les gens, le climat… J’étais à deux minutes du lac Léman et 20 minutes d’une station de ski… C’était une très belle expérience ! »
« j’ai compris combien le foot professionnel pouvait être sans foi ni loi. »
Alors qu’il commence à prendre du galon dans la hiérarchie des gardiens de l’ETGFC, son aventure Savoyarde prend fin en 2014 après deux saisons. « Pascal Dupraz et les dirigeants m’avaient proposé un nouveau contrat de deux ans. Parallèlement, j’avais des contacts avec Charleroi en Belgique par le biais d’un agent. A cette époque, c’était compliqué pour moi car ma mère était malade et je voulais absolument me rapprocher d’elle et de ma famille en Ile-de-France. Ca aurait été plus simple que je joue à Charleroi : j’aurais été à 1h30 de Paris… Pascal Dupraz (coach de l’ETGFC à l’époque, ndlr) a eu un problème avec ça et n’a pas compris cette situation… Il n’a pas voulu trouver de terrain d’entente. Après, je n’ai pas pu signer en Belgique, car l’agent n’avait pas fait le travail. A ce moment-là, j’ai compris combien le foot professionnel pouvait être sans foi ni loi. J’étais jeune, j’avais 22 ans. C’est un épisode qui m’a marqué et me marque toujours aujourd’hui. »
Quelques mois plus tard, Mickaël perd sa mère des suites d’une maladie et il décide de prendre ses distances pendant quelques temps avec le football. « J’avais besoin de faire une pause, de souffler » avoue-t-il, avant de s’engager à l’été 2015 avec Aubervilliers, pensionnaire de CFA. « J’ai fait une grosse saison là-bas : j’ai été élu meilleur gardien de CFA ce qui m’a ouvert des portes. »
Parmi ces portes ouvertes, il choisit celle de l’Entente Sannois-Saint-Gratien de Vincent Bordot, pensionnaire de CFA. « J’ai fait trois saisons pleines. J’ai pu bien me reconstruire après ce que j’ai vécu. Dès la première année, on est monté en National. Plus tard, le club de Chicago en MLS m’a contacté. Ce genre d’occasion, tu n’en as pas deux dans une vie ! Malheureusement, Sannois n’a pas voulu me laisser partir » regrette Mickaël. « C’était une nouvelle déception et ça a été dur à encaisser. »
Nouveau départ au VOC
La semaine dernière, Mickaël Salamone s’est engagé avec le Vannes Olympique Club pour succéder à Anthony Lamonge. Fort de plusieurs expériences en National et National 2, il souhaite aujourd’hui se relancer loin de son Île-de-France natale et participer activement aux objectifs du club blanc et noir. « Pierre Lhotellier m’avait contacté il y a un an » explique-t-il. « A l’époque, je ne voulais pas quitter la région parisienne mais on est resté en contact et il m’a parlé du projet du club. Je voulais signer dans un club avec de beaux objectifs. Même si Vannes est en N2, il est plus ambitieux que certaines équipes de National. L’objectif est clairement de monter en National. Si on y arrive, on n’aura pas trop de souci pour rejoindre la Ligue 2 » lance-t-il. « L’objectif est grand mais excitant ! Et ça serait beau pour moi de revenir dans le monde professionnel par cette porte. »