Locminé est à trois points à peine du podium et campe la première partie de tableau depuis le début de saison. Avec un alliage d’anciens joueurs et de recrues, Pierre Talmont est parvenu à construire un groupe solide, sixième de sa poule de N3 et meilleure défense avec 12 buts concédés. Recrue, il l’est. A 26 ans, Marvin Luciathe a fait le chemin entre Vannes et Locminé l’été dernier, suivant ses coéquipiers Pierre Le Bel, Cémaé Yaha et Jean-Paul Kitenge. Freiné dans sa carrière au VOC par une blessure en 2017, le natif de Livry-Gargan semble avoir retrouvé ses sensations à Locminé et joue un rôle majeur dans le groupe de Pierre Talmont. Pour Stade Vannetais, il est revenu sur ses premiers mois dans son nouveau club et sur une hypothétique montée en N2, pas un objectif mais pas si inaccessible en cas de victoire samedi contre Plabennec (18h).

Marvin, Bonjour ! Comment se sont passés tes premiers mois à la Saint-Co. Locminé ?
Bonjour. J’ai très bien vécu ces premiers mois. L’intégration s’est très bien passée car je connaissais déjà pas mal de joueurs. Il y a une bonne ambiance et un groupe qui vit bien. On sent que c’est un club familial qui fait tout pour bien accueillir ses nouvelles recrues. Sur le plan sportif, ça s’est très bien déroulé aussi puisqu’on perd notre premier match de championnat juste avant la trêve hivernale contre Pontivy (0 – 1, ndlr), donc forcément, jouer une demi-saison en ne perdant qu’un seul match, c’est toujours satisfaisant.
Personnellement, comment t’es-tu senti au sein du groupe et quelle est ta place sur le terrain ?
Je l’ai très bien vécu car j’ai la confiance du club, du coach et du staff qui me donnent beaucoup de responsabilités. J’ai aussi la confiance de mes coéquipiers. Ca me fait me sentir important au sein du club, ça me fait du bien, surtout après ma blessure d’il y a deux ans. J’ai retrouvé mon niveau ici.
Tu as rejoint d’anciens coéquipiers à toi comme Pierre Le Bel, Cémaé Yaha…
Je suis arrivé en même temps que Pierre, Cémaé et J-P (Kitenge, ndlr). Cémaé joue en réserve mais a déjà fait des apparitions dans le groupe, Pierre est souvent avec nous et J-P. joue de plus en plus en N3. C’est toujours mieux d’arriver avec des joueurs que tu connais, en plus tout le monde s’est très bien intégré.
C’est une sorte de nouveau départ pour toi ?
Exactement ! Venir à Locminé, c’était un équilibre vis à vis de là où j’habite et vis à vis du boulot. En plus, le projet sportif m’a vraiment séduit et c’était l’occasion de retrouver du temps de jeu à un niveau qui me correspond davantage.
Tu ne te voyais plus rester au VOC ?
Après ma blessure fin-2017, mon objectif au VOC était de retrouver le groupe en match. Ca ne s’est pas fait et je pense avoir fait mon maximum pour revenir en équipe première mais c’est comme ça, c’est le foot… Il y a eu une montée en N2 entre temps, des nouveaux joueurs, le coach ne comptait plus sur moi… C’est le jeu et je le respecte sans problème. C’était mieux de partir plutôt que de jouer à un niveau qui ne me correspondait pas, en R1.
Tu parles de ta blessure aux ligaments, survenue en septembre 2017 lors d’un match de championnat à Redon : comment as-tu vécu cette période ?
C’est la plus grosse blessure de ma carrière. C’est ce que chaque footballeur redoute et tant que tu ne l’as pas vécu, tu ne peux pas te rendre compte de ce que c’est. C’est dur physiquement et mentalement mais il faut toujours trouver du positif dans ce genre d’épreuves et j’en suis sorti grandi.
Tu disais à l’époque que c’était même difficile de voir les matchs du VOC parce que tu voulais absolument être avec tes coéquipiers dans le combat…
Bien sûr. On est à un niveau où le foot prend beaucoup de temps et de place dans notre vie. Forcément quand on passe de tout à plus rien c’est difficile… Je suis resté 8 mois en dehors des terrains et après ça a été dur mentalement de revenir à l’entraînement mais de ne pas prendre ma place en match dans le groupe N2.
« Tout le monde est ambitieux »
Revenons à Locminé et votre début de saison plutôt réussi. Vous êtes sixième, pas loin du podium et vous avez gardé votre invincibilité jusqu’à ce match en décembre contre Pontivy. Comment s’est passée cette période ?
On ne s’est pas vraiment fixé d’objectifs à part faire au moins aussi bien que l’année dernière où l’équipe a fini quatrième de N3. On a bien commencé, on est tombé dans une spirale un peu plus négative après cette défaite contre Pontivy justement : on a fait un nul contre Fougères au retour de la trêve et on a perdu contre la TA Rennes ensuite. On a pris un seul point sur neuf, mais on a cassé la spirale en s’imposant 3 – 0 à Ergué-Gabéric le week-end dernier.
Samedi soir, vous recevez le leader Plabennec au Pigeon Blanc. Quelles sont vos attentes pour ce match ?
C’est un superbe match à jouer contre l’équipe la plus en forme du moment. Je pense qu’ils souhaitent monter donc ça promet un beau duel et si on gagne on peut relancer le championnat parce que ça reste relativement serré avec le peloton de tête même si Plabenec a quatre points d’avance sur le second et huit sur nous. Ca pourrait relancer la course à la montée, pas que pour nous mais pour les autres équipes qui sont en haut de tableau. On a rien à perdre, Plabennec si. La pression sera plutôt de leur côté.
Ils sont en forme mais vous les aviez battus 3 – 0 à l’aller chez eux : comment vous aviez réussi ce beau coup ?
Ils ont eu 20 très bonnes premières minutes où on a été en danger. On a fait le dos rond et derrière on a été très efficace. On a dû avoir trois ou quatre occasions pour trois buts. Le match aurait été différent s’ils avaient concrétisé leurs occasions dans les 20 premières minutes, donc on sait que c’est une bonne équipe et qu’ils ne sont pas là par hasard. A nous de réitérer ce genre de prestation.
Pour la fin de saison, vous vous êtes fixés un objectif ?
L’objectif premier c’est de se maintenir en N3 mais tout le monde est un peu ambitieux. Le but c’est de faire mieux que la saison passée, gagner ce week-end, pas forcément de jouer la montée mais de se rapprocher du peloton de tête.